sábado, 16 de abril de 2011

La Brigade et La Pléiade (1550-1575)



Pierre de Ronsard
Le groupe trouve son origine dans la rencontre de Peletier du Mans, Ronsard et Du Bellay. Rejoints par Jean-Antoine de Baïf au collège de Coqueret, sur la Montagne Sainte-Geneviève, ils partagen l'enseignement de l'hélléniste Jean Dorat qui exerce un magistère décisif sur un groupe qu'il initie à la poésie grecque et latine. La renommée des cours de Dorat attire rapidement un public de lettrés et d'artistes: Le Folâtre voyage d'Arcueil (1549) de Ronsard en décrit la troupe. Elle sera rejointe par les élèves du Collège de Boncourt (Jodelle, Belleau, Jean de la Péruse), où enseignent Gerge Buchanan et Marc-Antoine Muret. C'est en 1553 que la sufion a lieu lors de la représentation de la Cléopâtre captive de Jodelle, "tragédie à l'ancienne" dont l'importance reste capitale dans l'histoire théâtrale de ce siècle.
La Brigade est lors constituée mais il faut attendre 1556 pour que naisse l'appellation de la Pléiade à l'imitation de la Pléiade alexandrine. La liste qui consacre les sept poètes connaîtra plusieurs versions. La plus ancienne done: Ronsard, Du Bellay, Antoine Baïf, Jodelle et La Péruse, Guillaume des Autels et Pontus de Tyard.
En 1549, paraît  Deffense et Illustration de la langue française. Il constitue le texte pragmmatique du groupe. S'opposant à L'Art poétique français de Thomas Sébillet, récapitulation de l'art de Marot, il sera à l'origine de nombreux débats poétiques avec la parution notamment du Quintil Horatian de Barthélémy Aneau (1550).
Peletier du Mans
La Deffense, inspirée par le Dialogo delle Lingue (1542) de Sperone Speroni (1500-1588), s'oppose aux poètes néolatins mais aussi aux marotiques et milite en faveur de l'usage de la langue française. Puisque les langues reposent essentiellement sur une convention toute humaine, il s'agit d'illustrer la singularité du français en la soumettant à un patient programme de travail, lecture et exploration des ressources de la langue française au service de la création ou de la récréation verbale; retour vers les textes de l'Antiquité constituant autant de référents dans la fondation de cette littératura nationale. Erudition et mythologie vont dès lors concourir à la constitution d'une poétique nouvelle.
La Pléiade rejette les formes archaïques de la poétique, pour l'ode, l'épopée, l'hymne et enfin le sonnet, et instaure une nouvelle image du poète inspiré du néoplatonisme. Animé par une fureur divine digne d'Apollon ou d'Orphée, cette figure du poète est à l'origine d'une nouvelle perception de la poésie et trouvera en Ronsard son incarnation suprême.

2 comentários:

  1. Le mot Pléiade, dans le sens que nous lui connaissons, a été employé d'abord vers 1563 par les Protestants pour tourner en dérision l'arrogance des jeunes disciples de l'humaniste Jean Dorat constitués en Brigade. Ronsard se plut en effet, en 1553, à élire sept d'entre eux, et leur nombre n'était pas sans évoquer la Pléiade mythologique des sept filles d'Atlas changées en constellation, et surtout la Pléiade des sept poètes alexandrins du IIIème siècle avant Jésus-Christ. A vrai dire, cette Brigade constitue moins une école qu'un groupe, d'ailleurs variable, fédéré par la même volonté de rénover les formes poétiques

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  2. Pléiades
    nf pl. (plé-ia-d')
    1) Terme d'astronomie. Groupe de six étoiles qui sont dans le signe du Taureau (on met une majuscule). Le lever, le coucher des Pléiades.
    Les poëtes disaient que les Pléiades étaient au nombre de sept, et les faisaient filles d'Atlas et de Pléione.
    On dit quelque fois au singulier : la Pléiade céleste.
    2) Fig. Réunion de sept personnes illustres (on met une minuscule).
    La pléiade grecque, Lycophron, Théocrite, Aratus, Nicandre, Homère le jeune, Apollonius de Rhodes et Callimaque, qui vivaient sous Ptolémée Philadelphe.
    La pléiade française, Ronsard, Joachim du Bellay, Pontus de Tyard, Jodelle, Belleau, Baïf et Dorat, sous Henri II, Charles IX et Henri III.
    Pléiade philosophique, s'est dit des sept sages de la Grèce.

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